Édifice
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Le plan et l’intérieur
La chapelle, de dimensions modestes, 17,20 m sur 12,20 m, adopte un plan très simple.
La nef, ouverte sur le bas-côté sud, en est séparée par quatre arcades. D’élégants piliers aux fines bases moulurées sont ornés de chapiteaux feuillagés, variés et finement sculptés.
Ce travail de sculpture peut aussi être admiré sur les consoles dans le chœur.
La sacristie a remplacé, à la fin du 18e, un ancien transept nord, propriété de la famille de Penmarc’h qui y avait une chapelle privée, avec droit de sépulture. On aperçoit encore l’arcade de communication derrière la chaire à prêcher.
Ce qui fait l’originalité de l’édifice c’est la disposition générale atypique. Le clocher est placé dans l’axe de la nef. Le grand portail jumelé est décalé au sud. Son trumeau est aligné avec l’enfilade des quatre piliers.
La façade ouest et le clocher
Les contreforts qui flanquent les murailles et les meurtrières du clocher ont pu évoquer un aspect forteresse de la chapelle. Fort heureusement, cette austérité est contrebalancée par la beauté du portail jumelé.
Le clocher, placé au centre de la nef, est contenu en quelque sorte dans un gros contrefort formant saillie à l’extérieur comme à l’intérieur. Un petit escalier tournant permet d’accéder à la plateforme dépourvue de balustrade. La flèche, peu élevée mais élégante, est portée par huit piliers ornés de quelques moulures.
Au sud du clocher s’ouvre un grand portail gothique, à plusieurs voussures, le tout en kersanton. Dans le tympan de l’arcade, décorée de feuilles de choux contournées, on voit la scène du baptême de Notre-Seigneur par saint Jean. Ce tympan offre des similitudes avec une scène sculptée sur la basilique du Folgoët, celle de l’adoration des mages. Entre les deux portes géminées au cintre contre-courbé et surbaissé, un bénitier s’abrite sous un dais élégamment fouillé. Il porte un Ecce Homo en kersanton.
Les écussons manquants
Dans les façades ouest et nord, les visiteurs sont inévitablement intrigués par des cavités carrées évidées, toutes de même taille, au nombre de dix-sept. Il s’agit d’emplacements d’armoiries qui ont décoré les murs et les contreforts lors de la construction de la chapelle. Un procès-verbal tenu à l’issue d’une visite de l’Ordre en 1720 précisait : « Enfin, au-dessus de la grande porte de l’édifice apparaissait un groupe de pierre représentant Saint-Jean baptisant Notre-Seigneur et accompagné des écussons de l’Ordre de Malte ». Cette trace écrite est bien la preuve de l’existence de l’occupation de ces cavités par des blasons. Nous n’en saurons guère plus, hélas, car les révolutionnaires de 1790 les ont enlevés. Ils ont été retirés sans être nécessairement détruits . L’étang qui jouxtait la chapelle en 1790 les a peut-être recueillis. Un jour viendra …
La façade nord
On remarque sur cette façade une jolie porte dans le caractère de celle de l’ouest. Elle donne accès à la chapelle du côté du placître. L’austérité de la façade en pierre de taille est fort heureusement atténuée par les nuances de coloris des matériaux mises en valeur depuis les récents travaux.
L’édifice carré qui est occupé aujourd’hui par la sacristie a remplacé l’aile consacrée, à l’origine, à la chapelle des Penmarc’h.
La façade est
Si l’on veut jouir d’une belle vue sur l’ensemble de la chapelle il convient de s’en éloigner vers l’est.
La dissymétrie observée sur la façade ouest se retrouve évidemment ici, accentuée par les lignes épurées des baies géminées.
Au sud
Au vu des traces sur la maçonnerie, la façade sud a subi de nombreuses transformations au fil des siècles. Une porte a visiblement été bouchée. Elle permettait d’accéder à la sacristie qui se trouvait initialement sur cette façade.
Il en est de même d’une fenêtre qui éclairait le bas-côté sud, désormais occultée.
Près de l’angle,côté route, on devine les traces de démolition d’un ancien bâtiment accolé à la chapelle. Il s’agissait de l’ancienne Commanderie mentionnée dans les archives de l’Ordre ; elle existait encore au cadastre de 1831.